Dépasser son obésité par la course !

Article de Daniel Lequin

Quel hasard !

Lorsque j’ai communiqué avec Jimmy Lyonnais pour lui faire part de mes intentions d’écrire un papier à son sujet, il lisait mon livre Inspirations. D’ailleurs, il me révélait durant l’entrevue qu’il avait été flatté de voir son nom dans l’article sur Guy Provost publié dans ce bouquin.

C’est l’une des publications de Jimmy sur sa page Facebook qui a attiré mon attention.

Il confiait avoir déjà fait osciller l’aiguille de la balance à 465lb. Je n’en revenais pas. Aujourd’hui, il peut se vanter de courir. Wow ! Des histoires comme je les aime.

Si vous le voulez bien, remontons dans le temps. Il y a sept ans, il était aux prises avec de sérieux problèmes de santé. Hypothéqué, il éprouvait des maux de dos, de l’arthrose et un problème de ménisque à un genou.

Dans le but de trouver des solutions, il s’est présenté un jour à l’urgence. Le médecin souhaitait lui faire passer une résonance magnétique, sauf qu’il ne pouvait entrer dans l’appareil. Il lui a dit carrément : « Tu es trop gros ». Il ne voulait même pas prendre le risque de l’opérer à son genou.

Jimmy ne s’est pas laissé abattre.

ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ

Conscient qu’il ne vivrait pas vieux s’il n’agissait pas, cet éducateur spécialisé en santé mentale qui est aujourd’hui âgé de 51 ans décide de prendre un virage important, une décision qui allait tout changer. « Je voulais voir vieillir mon fils Maxim et disons que c’est un aspect qui m’a motivé », enchaîne-t-il.

Jimmy me raconte qu’il traînait un surplus de poids depuis l’âge de 8 ans. « Je devais combattre ce trouble alimentaire. Longtemps, la nourriture a joué le rôle de réconfort. Je vivais de sérieux problèmes familiaux et manger me servait de soutien dans la vie de tous les jours ».

Il raconte que durant sa jeunesse, la pratique de différentes disciplines sportives contribuait à ne pas dépasser les limites du raisonnable. Or, il a perdu le contrôle lorsqu’il est entré sur le marché du travail.

Aujourd’hui, Jimmy est fier de s’être pris en main et d’avoir trouvé la motivation nécessaire pour faire des changements importants pour sa santé :« Plutôt que de manger six repas par jour, je suis devenu raisonnable, tout comme dans mes portions d’ailleurs. On appelle cette méthode, la réduction des méfaits ! »

Pour son travail, il garait son automobile plus loin que le stationnement de l’hôpital et il montait les escaliers. Un an plus tard, il a décidé d’intégrer la course à son programme. Il dit avoir participé à quelques entraînements avec Jimmy Sévigny.

« Généralement, je fonctionne et m’active principalement avec des défis », de dire celui qui a pris part à quelques triathlons.

COURIR LE MARATHON

L’activité physique sur une base régulière lui procure toute l’énergie nécessaire pour traverser ses journées tout en lui permettant de se recentrer sur le moment présent. Par exemple, courir en nature lui fournit un sentiment de bien-être indescriptible.

Il n’a jamais parlé de courir un marathon jusqu’au jour où il a lu le livre de Nathalie Bisson. « Disons que j’ai dû modifier mes intentions. Je me donne un an pour me préparer adéquatement et je vais me lancer dans cette aventure l’an prochain. J’ai créé un groupe sur les réseaux sociaux ce qui permettra à ceux et celles qui voudront me suivre, de le faire. »

Celui qui fait maintenant 6’2’’ et qui pèse 250lb croit qu’il a évité le pire. « J’ai dû prendre une prise de sang il y a quelques jours et les résultats sont positifs sur toute la ligne. Il s’agit vraiment d’une belle récompense pour mes efforts. »

Son fils Maxim, qui lui aussi faisait du surpoids, a décidé de redresser la barre, assurément influencé par son père.

Et ce n’est pas tout. Même sa conjointe a décidé de se lancer dans la course à pied !

L’effet Jimmy rapporte des résultats.

« J’ai dû passer à travers les critiques des autres et aujourd’hui, je suis fier de moi », a-t-il conclu.

Article de Daniel Lequin