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MENTORAT AU FÉMININ : Témoignage de Noémie Alby et John Lofranco


Dans le cadre du programme de Mentorat au féminin instauré par le Programme de soutien au développement de l’excellence sportive (PSDE), le financement des athlètes québécoises a permis de promouvoir une plus grande représentativité féminine dans le sport, en particulier en athlétisme. Chaque année, une paire mentor·e – mentoré·e bénéficie d’un soutien financier, favorisant leur développement professionnel dans un environnement de haut niveau et encourageant la présence des femmes dans l’athlétisme de performance, aux niveaux national et international.

C’est à travers ce programme que Noémie Alby, entraîneure de Demi-fond et Fond à Athlétisme Sherbrooke et entraîneure cheffe de l’équipe de Cross-Country des Volontaires de Sherbrooke, est mentorée par John Lofranco, entraîneur au Club d’Athlétisme Vainqueurs Plus et Gestionnaire de l’éducation et du développement des entraîneurs et officiels à Athlétisme Canada prennent la parole, voici leurs témoignages :

 

Comment avez-vous découvert le programme de mentorat au féminin en athlétisme ?

  • Noémie Alby (NA) : J’avais entendu parler d’autres entraîneures participantes à ce programme par le passé et elles semblaient très satisfaites. Les expériences de mentorat, peu importe le contexte, sont souvent très riches en apprentissages, donc quand Athlétisme Québec a lancé un appel de candidatures via leurs plateformes numériques, j’ai tout de suite pensé soumettre mon nom.
  • John Lofranco (JL) : J’ai tout simplement vu l’invitation lancée par d’Athlétisme Québec !

 

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer dans ce programme en tant que mentor·e ou mentoré·e ?

  • NA : Je crois que le travail d’entraîneur est un constant apprentissage. Des nouveaux athlètes, des nouvelles épreuves, des nouvelles réalités de vie, des changements de culture… sont toutes des situations nécessitant de progresser en tant qu’entraîneure. Je souhaitais donc continuer à apprendre et à m’améliorer à travers l’expérience d’une autre personne. Je trouvais ce type de situation d’apprentissage unique et porteur, c’est à dire répondre aux besoins des athlètes en répondant à mon propre besoin d’apprentissage.
  • JL : Comme je dirige un programme similaire au niveau national, j’avais un intérêt à participer. Dans mon programme, je ne fais que l’administrer, je n’encadre personne. C’était donc une occasion de travailler directement avec un entraîneur, et c’est ce qui est le plus amusant !

 

Quels projets concrets ou objectifs avez-vous pu réaliser grâce à ce mentorat ?

  • NA : Je souhaitais améliorer mes stratégies pour individualiser mon programme selon les athlètes, tout en maintenant un équilibre de vie en tant qu’entraîneur. De par l’expérience et celle d’autres entraîneurs qu’il connaît, John a pu me partager ses trucs et astuces sur le sujet tout au long de l’année. J’ai aussi participé à la conférence nationale sur l’endurance à Halifax en décembre dernier et j’ai pu échanger avec les meilleurs entraîneurs de demi-fond au pays. Ceci m’a permis de progresser dans mes connaissances sur la planification, la musculation, la physiologie, la psychologie, etc.
  • JL : Noémie et moi sommes allés à Halifax pour la conférence nationale sur l’endurance. C’était un bon événement. Nous avons beaucoup appris toutes les deux et nous avons aussi couru ensemble !

 

Selon vous, quel est le facteur clé d’un mentorat réussi dans ce programme ?

  • NA: Je crois que le désir d’apprendre, la volonté de se remettre en question et l’écoute mutuelle sont des facteurs clés. En effet, les échanges avec les autres entraîneurs et avec John furent le principal outil que j’ai utilisé cette année pour progresser.
  • JL : Le facteur clé du succès est la communication. La personne guidée doit être proactive et informer le mentor de ses objectifs et de ses besoins. Noemie l’a bien fait.

 

Comment voyez-vous l’avenir du mentorat dans l’athlétisme pour les femmes et les jeunes filles ?

  • NA : Je crois que le mentorat est une excellente manière de progresser de façon authentique et d’augmenter le bassin du nombre d’entraîneures compétentes dans tous les domaines de l’athlétisme. Les femmes et les jeunes filles peuvent parfois se sentir plus seules dans le milieu sportif. C’est en étant écoutées, guidées et accompagnées selon leurs préoccupations qu’elles pourront s’épanouir et faire rayonner leurs forces dans le domaine.
  • JL : Il s’agit d’une tendance et d’une bonne tendance. Je pense que plus il y aura de programmes de ce type, plus il y aura d’opportunités qui pourront se créer pour les femmes entraîneurs dans notre sport.

 

Quel conseil donneriez-vous à ceux et celles qui se demande si ce programme est fait pour eux.elles ?

  • NA : Je crois que si tu as un désir d’apprendre et que le coaching te passionne, tu peux assurément progresser de manière significative à travers ce programme !
  • JL : Je dirais qu’il faut le faire. C’est l’occasion d’avoir de bonnes conversations avec un· collègue entraîneur·e et ce, quel que soit le niveau de compétence. Nous pouvons tous et toutes apprendre les uns des autres. Notre rôle n’est pas d’être en compétition entre nous mais de donner aux athlètes les meilleures chances d’exceller. Nous ne pouvons y parvenir qu’en travaillant ensemble.

 

Vous aussi vous seriez intéressé.e à participer au Programme de Mentorat au féminin ? Bonne nouvelle, nous sommes encore à la recherche d’un duo de mentor·e et de mentoré·e pour l’édition 2025 du programme ! Contactez Geneviève Cardella-Rinfret à gcardellarinfret@athletisme.qc.ca pour en savoir plus ! La date limite pour signaler votre intérêt est le vendredi 1er novembre.