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JULIEN PINSONNEAULT SE NOURRIT DU BONHEUR DES AUTRES !


Article par Daniel Lequin

 

« Mon grand-père rejoignait ses vaches dans son champ. J’adorais le suivre en courant ».

Julien Pinsonneault n’avait que 4 ans lorsqu’il s’est mis à courir pour la première fois, sans réaliser qu’il pratiquait une discipline qui allait dicter son avenir, quelques années plus tard.

« À mes yeux, courir était tout simplement devenu un mode de vie. J’ignorais à très bas âge que j’endossais un vrai sport. Je me souviens, il y a des gens qui croyaient que ma mère me punissait lorsqu’ils me voyaient courir de la sorte. »

Aujourd’hui âgé de 31 ans, ce physiothérapeute originaire de Saint-Hyacinthe transmet sa passion de merveilleuse façon. Son incroyable talent l’incite à redonner au suivant en provoquant l’euphorie de la course à pied à des personnes qui ne peuvent réaliser ce genre de prouesse et dont les désirs se concrétisent miraculeusement via cette contribution.

Coureur solitaire, Julien a progressé de façon fulgurante en course à pied. Il est même devenu membre de l’équipe nationale pour les courses en raquette, se hissant dans le top 10 du classement mondial au cours des dix dernières années.

Il suffit de citer ses meilleures performances pour comprendre les grandes capacités de cet athlète : 15:06 sur le 5 km, 31:22 pour le 10 km et 1h09 :12 au demi-marathon font l’envie de plusieurs adeptes.

 

 

 

 

 

À BOSTON AVEC MAY LIM

Il y a quelques semaines, il a participé au marathon de Boston en poussant dans un Kartus, May Lim qui souffre du syndrome de compression rénale. Il a terminé au premier rang dans cette catégorie. Il s’agissait d’un 7e marathon ensemble. Au cours des dernières années, ce duo détenait le record mondial sur 42 km avec un temps de 2h38. Toutefois, un Américain leur a ravi cette marque avec un temps de 2h35.

Cependant, May et Julien sont toujours détenteur du record Guinness sur le demi-marathon avec un chrono de 1h16:49.

« Lorsque je pousse une personne, je le fais pour l’histoire qui l’englobe et non pas nécessairement dans le but d’établir un record », raconte-t-il. Ce qui l’amène à parler de son grand-père, un agriculteur. Il lui avait fait vivre cette expérience alors qu’il était âgé de 90 ans. « Mon grand-père, c’était Monsieur carapace et je me souviens l’avoir vu ému au terme de notre 5 km que nous avions réalisé à Magog. » Il est décédé quelques années plus tard.

 

ÉTONNÉ PAR SES CHRONOS

Dans le cas de May Lim, cette paire se complète admirablement bien car il faut considérer que moins la personne est lourde sur la chaise, meilleures deviennent les chances de rouler rapidement. Lorsque l’on apprend que May Lim fait osciller l’aiguille de la balance aux alentours de 100 lb, tout s’explique.

Je me suis alors demandé de quelle façon ils s’étaient rencontrés ? « Son nouveau chirurgien est l’un de mes amis et c’est de cette façon que nous avons pu faire connaissance ».

Julien ne cache pas que parfois, il devient le premier étonné lorsqu’il regarde son temps après avoir franchi la ligne d’arrivée. « En moyenne, je parviens à conserver un pace de 3:26 et je me demande vraiment comment je fais pour rouler aussi rapidement. Mais le bonheur de voir le sourire et la joie chez les personnes que l’on accompagne, efface les performances. Disons que je vais chercher toute ma motivation lorsque je constate leur réaction », a-t’il conclu.

 

Photos : Gracieuseté Julien Pinsonneault