Mentorat au Féminin : Ariane Bouchard et Samuel Marion témoignent
Dans le cadre du programme de Mentorat au féminin mis en place par le Programme de soutien au développement de l’excellence sportive (PSDE), le financement des représentantes Québécoises sur le plan sportif a permis d’ouvrir la voie à une meilleure représentativité féminine dans le domaine sportif, notamment dans le cadre de l’athlétisme. Selon les mots du Ministère de l’Éducation « L’objectif du Programme de soutien au développement de l’excellence sportive (PSDE) est de soutenir financièrement des fédérations Québécoises de régie sportive dans leurs démarches visant à atteindre les plus hauts sommets de la performance dans les disciplines qu’elles régissent, afin d’améliorer les performances des athlètes québécois sur les scènes sportives canadienne et internationale. ». Un soutien de 12 500$ est attribué à chaque paire.
C’est dans le contexte de ce programme qu’Ariane Bouchard, entraîneure du Club d’Athlétisme du Lanaudière-Olympique et Samuel Marion, entraîneur du Club d’Athlétisme du Saint-Laurent Select, ont été jumelé ensemble. Ariane (mentorée) et Samuel (mentor), témoignent :
1. Comment avez-vous entendu parler du programme de Mentorat au féminin ?
ARIANE : J’ai vu une publication d’Athlétisme Québec sur les réseaux sociaux qui invitait les entraineures à envoyer leur candidature pour le programme de Mentorat au féminin. J’ai alors décidé de postuler. De plus, un membre d’Athlétisme Québec m’a contactée afin de sonder mon intérêt à y participer.
SAMUEL : Une employée d’Athlétisme Québec m’a approché pour me présenter ce programme.
2. Comment avez-vous décidé de participer conjointement au programme ?
ARIANE : J’ai décidé de participer au programme afin d’enrichir mes connaissances sur l’athlétisme et plus particulièrement sur la planification en demi-fond. Comme j’ai envie de compléter ma certification d’entraineur de performance d’Athlétisme Canada, je trouvais cela pertinent d’enrichir mon coffre à outils. De plus, je connaissais déjà Samuel et je savais qu’on s’entendait bien. De mon point de vue, il est un des meilleurs entraineurs en demi-fond au Québec. Je le savais qu’il était très impliqué dans la communauté de l’athlétisme et qu’il allait m’apporter beaucoup dans le projet. J’ai donc eu de la chance d’être jumelé avec lui !
SAMUEL : J’ai décidé de m’engager dans ce programme pour supporter le développement des entraineures féminines de haut niveau au Québec à la hauteur de mes capacités, et de l’athlétisme au Québec de manière plus générale. De plus, je connaissais déjà Ariane Bouchard et l’excellent travail qu’elle réalisait avec passion et brio et cela m’a encouragé à m’impliquer.
3. Comment décririez-vous en quelques mots le programme de Mentorat au féminin ?
ARIANE : Je crois que c’est une façon de permettre aux femmes de rayonner dans leur sport et de leur permettre de gagner de la confiance en leur donnant des outils. C’est aussi de leur permettre de prendre leur place dans une communauté où il y a encore beaucoup plus d’hommes et ainsi de démontrer leur valeur équivalente à celle de leur acolyte masculin.
SAMUEL : De mon point de vue, c’est de partager des outils et diverses manières de travailler pour que la mentorée puisse identifier certains points qu’elle peut intégrer dans son environnement actuel. C’est aussi une opportunité pour bâtir une relation d’écoute et confiance au travers de laquelle tous les participants peuvent évoluer et apprendre.
4. Quels sont les projets que le programme de mentorat au féminin a permis de concrétiser ?
ARIANE : J’ai pu découvrir les types de planification utilisés dans notre sport (et découvrir les tendances actuelles également). De plus, j’ai pu découvrir de nouveaux outils afin de gérer la charge d’entrainement des athlètes. Nous avons pu organiser un entrainement conjoint et ainsi faire de l’analyse des techniques (course, blocs, éducatifs, etc.). Enfin, nous avons pu discuter, dans le cadre des Championnats canadiens, du contexte compétitif sous toutes ses formes.
SAMUEL : Nous avons été en mesure de discuter de certaines tendances actuelles au niveau de la planification et du suivi de la charge d’entrainement. Nous avons aussi organisé un entrainement conjoint pour mettre en pratique certains points dont nous avions préalablement discuté. Finalement, nous avons aussi été en mesure d’échanger en contexte de compétition lors des championnats canadiens à Langley.
5. Quel est l’élément le plus important de la relation entre le·la mentor·e et le·la mentoré·e ?
ARIANE : La disponibilité, l’écoute et le respect mutuel. Si chacun respecte les besoins de l’autre et si les rencontres se font dans le respect, sans jugement, le projet de mentorat sera un succès.
SAMUEL : Selon moi, l’écoute et la flexibilité pour s’adapter aux besoins et à la réalité des participantes sont des éléments clés d’une relation fructueuse.
6. Que diriez-vous à celles et ceux qui souhaitent postuler au programme ?
ARIANE : Je vous recommande fortement de postuler afin d’avoir la chance, tout comme moi, de vous épanouir autant sur le plan sportif que sur le plan personnel. C’est une façon pour vous d’apprendre à vous connaitre, de dépasser vos limites et ainsi d’atteindre vos objectifs afin de devenir une meilleure entraineure. Le coffre à outils que vous aurez bonifié vous sera utile pour le reste de votre vie. Bref, je pense que c’est important de mettre en lumière ce genre de projet. Il y a peu d’entraineures (femmes) au Québec et, par expérience, c’est parfois difficile de prendre sa place et de réussir à être crédible dans ce monde plus masculin. Heureusement, j’ai eu la chance de côtoyer des excellents entraineurs (et entraineures) depuis mes 12 dernières années en coaching en athlétisme et je me suis toujours sentie considérée et surtout, à ma place ! C’est aussi une façon de démontrer à la relève féminine qu’elles peuvent tout accomplir, elles aussi, et que rien n’est impossible.
SAMUEL : Je pense qu’il est plus facile de rester dans le statu quo que de vaincre l’inertie de manière générale. Toutefois, j’encourage toutes les personnes intéressées à appliquer en sachant que ce programme table sur la flexibilité de son approche et l’importance d’adapter celle-ci à ses participantes.
INTÉRESSÉ.E ? Pour en savoir plus sur le Programme de Mentorat au Féminin, cliquez-ici, les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 11 Septembre ! Contactez également Jérôme Perrault, Coordonnateur au développement initiation, scolaire et compétitions pour toutes autres questions à jperreault@athletisme.qc.ca.
Photos : Gracieuseté